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Le département a été créé à la
Révolution française, le 4 mars 1790, en
application de la loi du 22
décembre 1789,
sur une partie de l'ancienne
province de Bretagne,
composée de l'est des
évêchés de
Cornouaille et du Trégor, de
la presque totalité de l'évêché
de Saint-Brieuc (l'extrême sud étant rattaché au Morbihan),
du nord-ouest de l'évêché
de Saint-Malo, d'une petite partie à l'ouest de l'évêché
de Dol, ainsi que de deux petits morceaux au nord de l'évêché
de Vannes. Au civil, il s'étend sur les comtés de
Penthièvre et de Trégor,
augmentés de l'essentiel du Poudouvre
et des parties nord du Poher et du Porhoët.
Il reprend ainsi une partie importante de l'ancien royaume de Domnonée
(dont le nom disparaît au
XIe siècle).
La formation de ce département fut très débattue. La partie ouest voulait un
département centré sur Morlaix regroupant le nord-ouest de la Bretagne. La
ville de Saint-Malo voulait qu'un département fût formé autour d'elle, au
détriment de Saint-Brieuc et de Rennes, mais ce projet n'eut aucun soutien
des représentants des autres villes bretonnes. Finalement, le département
des Côtes-du-Nord de la Bretagne s'étendit jusqu'à la
Rance, St Malo n'obtenant que quelques communes lui faisant face sur la rive
gauche de la Rance (dont Dinard). La ville de Saint-Brieuc obtint d'en être
le chef-lieu, au détriment de Quintin, autre candidate aussi peuplée
qu'elle.
Durant deux siècles, le département porta le nom de Côtes-du-Nord.
Longtemps critiqué et jugé dévalorisant, ce nom fut changé en 1990 — près de
trente ans après qu'en 1962 le conseil général eut émis un avis favorable en
ce sens — pour Côtes-d'Armor, plus enchanteur, et signifiant
littéralement « Côtes du pays de la mer ».
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