Jean ROBIN

 

ONOMASTIQUE

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Cet écran est rempli au fur et à mesure des découvertes faites sur la documentation que je reçois ou des articles parus sur internet (Geneanet)
 ou d'un correspondant spécialiste de l'onomastique et de la toponymie (Lucien ROHOU)

Les patronymes du type "Le GRAS" sont ici classés sur GRAS (le)

  Patronymes   Origine MAJ
A

     
ABBÉ (l')  Le breton abat a le même sens que le français Abbé. C'est le gérant d'une abbaye dont il perçoit les revenus. Le nom (ou surnom) a dû être attribué à un acteur qui tenait régulièrement ce rôle lors des spectacles tels les mystères. Il en est de même pour le comte, le duc, le roi etc... Lucien ROHOU
ABELIN
Ablin
Forme contractée du nom Abelin (17, 86, 76), diminutif d'Abel. On trouve les Ablin dans l'Ouest (44, 17, 76). Matronyme : Abline (49, 44, 41). La forme Ablain (35, 56, 60) semble une variante de ce nom, mais pourrait être aussi une contraction du breton Abalain.
14/5/16
  ABRAHAM Aucun problème pour l'origine, il s'agit du nom du célèbre patriarche biblique, père d'Ismaël et d'Isaac. Sens du nom : le père ('av) d'une multitude (hamôn) de nations. Reste à savoir s'il a été porté uniquement par des juifs ou aussi par des chrétiens. La forte implantation du patronyme dans l'Ouest, notamment en Bretagne, semble indiquer qu'il s'agissait bien d'un nom de baptême chrétien. Il n'en est pas forcément de même dans l'Est où le nom est également assez courant. 14/5/16  
ABERVÉ
Abhervé
Porté dans le Finistère, désigne le fils (préfixe ab-) d'Hervé. Voir Hervé pour le sens. Forme composée : Abhervé-Guéguen, Abhervéguéguen (29, voir Gueguen).
14/5/16
ADDE Adine
 : Surtout rencontré dans l'Yonne, c'est un matronyme formé sur Adin (08, 51), lui-même diminutif du nom de personne germanique Ade, Adde (Ado < adal = noble).
  ADELIN
Halin
Patronyme rencontré essentiellement dans les Ardennes et en Belgique. C'est un ancien nom de baptême, contraction de (H)adelin. Adelin ou Adelind (nom de personne d'origine germanique formé sur la racine adal = noble) fut prêtre et ermite à Celles, près de Dinant, dont il fonda l'abbaye. Il évangélisa les populations des rives de la Lesse et de la Meuse au VIIe siècle.
 
  AGNEAU (l') **
Agnel, Agniel
Le nom vient du latin agnellus (= agneau). On pense généralement qu'il évoque une personne douce, ce qui est fort possible, mais le nom peut aussi avoir été employé par métonymie pour désigner un pâtre. Surtout, il semble avoir été utilisé au moyen âge comme nom de baptême, sans doute avec une valeur mystique. La forme Agnel est fréquente dans le Sud-Est (83, 84, 13). La variante Agniel se rencontre surtout dans le Gard et la région Rhône-Alpes. Variante italienne : Agnelli. Forme savante : Agnelly.
14/5/16
AIRAIN (d') **
Derain
Le nom est porté à la fois en Saône-et-Loire et dans le Nord-Pas-de-Calais (variante rare : Derrain). Le plus souvent, il correspond à l'ancien français "derrain" (= dernier) et désigne le dernier-né de la famille. Pour la Bourgogne, on pensera cependant aussi au mot "rain" qui, le plus souvent utilisé au pluriel (= branches, rameaux), désigne dans cette région un bois ou la lisière d'un bois. On choisira ce dernier sens pour expliquer le nom Derains (58)."
ALEXANDRE Alexandre
Nom de personne d'origine grecque, Alexandros (alexein = résister + andros = homme). patronyme fréquent en Normandie et en Picardie.
  ALLAIN Allain, Alain
C'est au départ le nom d'un peuple, les Alains, originaires de Scythie, au nord de la Mer Noire. Ils envahirent la Gaule et l'Espagne, mais furent vaincus par les Wisigoths et se dispersèrent ensuite dans toute l'Europe. Le nom ethnique se transforma alors en nom de baptême, et fut popularisé par plusieurs saints (latin Alanus). C'est en Bretagne que le nom est le plus répandu. Pour cette raison, certains ont envisagé une autre origine : le gallois alan (= jeune cerf) ou elain (= biche), ou encore ailín, diminutif de ail (= rocher).
ALLAIN
:
fait référence à ALAN, évêque de Quimper, qui a généré aussi Alanig et toutes les variantes telles Allanic Allanet, Alleno. La confusion avec la tribu germanique des Alains est fréquente. Le premier connu du nom est éponyme de St Allen près de Truro en Cornwall. ALL, (vieil irlandais ELL) signifie   troupeau, et tout ce qui permet de nourrir (le nom de famille Alliou, représente le clan de ceux qui nourrissent). Le celtique ALAMa signifie troupeau et ALAMos équivaut à cheptel, bétail. Albert Deshayes pense que ce radical identifie un animal à pelage roux. Le vieux breton eleuc = génisse et le gallois elain = biche.

Dominique ALLAIN, un lorientais avec qui je corresponds, a fait une remarquable étude de ce nom de famille (et pour cause!) Si la tribu germanique des Alanis peut avoir eu des contacts en Armorique, tant par la Manche que l'Atlantique, ils n'y ont laissé que peu de marque de leur passage. Ce nom était déjà fréquemment employé ici avant les invasions barbares. Il pense même que ce sont les armoricains qui l'ont exporté en Pays de Galles et en Cornouaille britannique. Un breton, parti de Dol servit les STEWARD écossais. Son nom: Walter FITZALAN. Alain BARBETORTE, se faisait appeler ALANIG AL LOUARN (Petit Alain le renard) et devait porter une barbe rousse. (Le renard déjà, était nommé alanig). Léon FLEURIOT atteste sur la base du gaelique AILEAN  qu'ALAN puisse être l'animal à pelage roux. Ce radical est aussi la base patronymique du clan écossais des ALLEN

 Lucien ROHOU

ALLAIRE
Allaire
Nom surtout porté en Vendée et dans la Loire-Atlantique. C'est une variante du nom de baptême Hilaire (latin Hilarius < hilaris = joyeux). Variantes : Alaire, Halaire, Hallaire.
14/5/16
AMBROSI Ambroise
Nom de baptême popularisé par saint Ambroise, l'un des quatre grands docteurs de l'Eglise. Vient du grec ambrosios (= immortel), latinisé en Ambrosius. Le nom est fréquent en Corse et en Italie sous la forme Ambrosi (on trouve aussi fréquemment les graphies Ambrosio, D'Ambrosio, D'Ambrosi). Il figure dans de nombreux noms composés, par exemple Ambroise-Casterot (33). On rencontre la forme latinisée Ambrosius dans le Nord. Le nom Ambrois, porté dans la Sarthe et les départements voisins, devrait en être une variante (c'est le cas aussi pour les Ambrois du Sud-Est).
AMMAR Benamar
Fils d'Amar, nom arabe (`amâr) signifiant constructeur, édificateur. Le nom voisin Benammar désigne pour sa part le fils d'Ammar, nom qui peut avoir le même sens, mais qui désigne aussi celui qui vit vieux, et, au sens religieux, celui qui consacre sa vie à la prière.
AMORY
Amaury, Amory
Nom rencontré surtout dans la région Picardie (60, 02) et dans le département de l'Eure. C'est un nom de personne d'origine germanique, Amalric (amal = zélé, laborieux + ric = puissant). Variante : Amauric (26, 05).
14/5/16
  AMOUREUX Amoureux 
: Voir Lamoureux et Amoros pour le sens. Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais et en Provence (04, 13, 83).
Lamoureux
 : Nom assez répandu dans le Centre (36, 03). On peut sans doute y voir le mot "amoureux", qui a surtout désigné au Moyen-Âge une personne aimable, bienveillante (digne d'être aimée). Il existe dans l'Indre deux hameaux appelés Les Amoureux (à Saint-Florentin et au Poinconnet). On trouve l'équivalent Lamouroux dans le Gard et l'Hérault, ainsi que dans le Cher. Variante : Lamourous (81, 33). Une autre possibilité pour tous ces noms est d'y voir des toponymes (lieux où pousse le mûrier, occitan "amora" = mûre, parfois framboise, "amorèu" = framboisier dans l'Hérault)."
   
  AMET Amet
 : Surtout porté dans les Vosges, où il est très répandu, le patronyme est également présent dans l'Allier. C'est un nom de baptême, équivalent du prénom Aimé (latin Amatus).
   
ANCIEN l' à voir
  ANDRÉ André, Andreu, Andrieu, Andrieux
Le même nom dans ses versions française (ou portugaise), catalane et occitane (les formes Andrieu et Andrieux sont aussi présentes dans le nord de la France). L'un des douze apôtres. Ce nom est d'origine grecque (Andros = homme), latinisé en Andreas, et signifie viril.
 
ANFRIE
Anfray
Le nom est porté en Normandie. Variantes : Anffrey, Anfrai, Anfré, Anfrey, Anfroy, Anfry, Anfrye et Anfrie (ces deux dernières formes étant sans doute desmatronymes), toutes rencontrées en Normandie (Anfré a aussi été présent à Nice). C'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute norrois, Ansfrid (ans = nom de divinité + frid = paix).
14/5/16
  ANTHOEN à voir    
  ARRAULT
Arrault
Surtout porté dans l'Indre-et-Loire, c'est selon Dauzat un nom de personne d'origine germanique formé sur les racines ara (= aigle) et waldan (= gouverner). A noter cependant que l'Arrault est le nom d'un hameau à Lussac-les-Châteaux (86), et que M.T. Morlet propose pour la forme voisine Arreau (17, 45) un toponyme avec le sens de jardin entourant la maison.
14/5/16
  ARZUR
Arzur
Surtout porté dans le Finistère, c'est la forme bretonne la plus courante du prénom Arthur (arth > arzh = ours). Autres formes : Arzul, Larzul.
14/5/16
  ASSE
Acezat
Sous cette forme, le nom est porté dans les Pyrénées-Orientales, surtout en Conflent (Codalet, Marquixanes, Ria, Taurinya), on le rencontre aussi en Catalogne. Mais on trouve la graphie Assézat en Haute-Loire. On connaît une famille Assézat, originaire d'Espalion (Aveyron), venue s'installer à Toulouse vers 1530 et ayant fait fortune dans le commerce du pastel (cf. l'hôtel d'Assézat à Toulouse). En catalan ancien, l'adjectif "assesat" signifie "sensé, raisonnable, respectable", c'est une explication plausible pour le nom de famille."
 
  AUBAUD
Aubaud
Tout comme ses variantes Aubault, Aubaut et Aubaux, le nom se rencontre à la fois dans l'Ille-et-Vilaine et vers le Berry. Dans le premier cas, on a affaire on nom de personne germanique Adalbaldus (adal = noble + bald = audacieux). C'est également possible dans le second cas (cf. Adabaldus, abbé d'Uzerche de 997 à 1002), mais on pensera plutôt au fils de Baud, Bault (nom de personne germanique Baldus), le nom étant précédé de l'article contracté "au"."
14/5/16
  AUDÉ (d') ou DAUDET
Audé
Variante de Audié, nom de personne d'origine germanique (Aldhari : ald = vieux + hari = armée).
14/5/16
  AUDREN (l') Fréquent dans le Finistère, c'est un ancien nom de personne breton qui signifie mot à mot 'de haute lignée' (alt = élevé + roen = lignée). Variantes : Audrain (44), Audran, Audrin (56).  
  AULNETTE  Aulnette
Rencontré dans l'Ille-et-Vilaine, désigne celui qui habite le lieu-dit l'Au(l)nette. C'est notamment le nom d'un hameau à Iffendic (35). Pour le sens, on peut penser à un bois d'aulnes, mais on envisagera plutôt un hydronyme : de nombreuses rivières s'appellent l'Au(l)nette, terme dérivé du gaulois "onno" (= cours d'eau). Variante : Aunette."
 
  AULTRET en attente    
  AUREGAN Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, c'est un ancien nom de baptême breton féminin, signifiant 'à la peau dorée' (aur = or + ken = peau).  
  AUTSIT en attente    
  AUVRAY Auvray : Nom de personne d'origine germanique, Aelfraed, latinisé en Alveredus, Alvaradus (alb = elfe + rad = conseil).    
AVRIL
Avril
Le nom renvoie au mois d'avril. En principe, il a désigné un enfant né en avril, mais, vu sa fréquence par rapport aux autres noms de mois utilisés comme noms de personnes, il faut sans doute lui voir aussi une valeur symbolique (le renouveau, en rapport avec la floraison) et une utilisation comme nom de baptême.
AVRIL  A l’origine, le patronyme Avril aurait été attribué à quelqu’un de jeune et vif (symbole de renouveau). Avril a également été un nom de baptême. Variantes : Abvril, April, Avrillon, Aurillon, Avrillé... L’origine se situe en Bretagne / Pays de Loire / Poitou Charentes / Indre-et-Loire, surtout au nord-ouest du département (d’après la base C.G.D.T. : Lublé / St-Laurent-de-Lin / St-Paterne). Dans notre base, C. Bas a recomposé la généalogie descendante de 5 familles jusqu’à 1650/1680 ; elle n’a pas cherché les liens de parenté entre ces familles. Dans notre base : 837 unions avec l’un des 2 conjoints portant le patronyme Avril – 397 naissances et 369 décès
 
CGDT
  AZIOU en attente    
B

be bi bl bo br bu    
  BAIL (le) ** Le Bail
Le nom s'applique en breton à un animal qui a une tache blanche sur le front. Pour une personne, le surnom est difficile à interpréter (celui qui a une tache sur le visage ?). En tout cas c'est un des noms de famille les plus répandus dans le Morbihan. Variante : Le Baill (29).
 

Il existe parfois des gens qui dans leur chevelure ont une mèche blanche ou grise, d'où ce surnom.


 
Lucien ROHOU  
  BALCH (le) **
Balch
Ou Balc'h. Nom breton signifiant "altier, fier, orgueilleux, fanfaron" ("balc'h"), plus courant sous les formes Le Balch, Le Balc'h (variante rare : Le Balh)."
 
  BALCOU en attente    
  BALLIER (le) **
Le Balleur
Plus courant sous la forme Leballeur (Normandie), le nom désigne un danseur. Variantes bretonnes : Le Baller, Le Baler, Le Balier, Le Ballier, et sans doute Le Ballais.
 
  BANABES en attente    
  BARGUE en attente    
  BARRE  Barre
Il s'agit à l'origine d'un toponyme, avec le sens de barrière, enclos, éventuellement éperon rocheux. Le nom Barre est très fréquent en Vendée, où se trouve une commune appelée La Barre-de-Monts.
Le celtique BARRos  est  synonyme  de promontoire. Les toponymes  bretons appelés BARR sont  accesibles  par une voie à faible  pente. A l'opposé,  par contre  il domine la vallée    par un versant abrupt, ou du moins très accentué.

 
Lucien ROHOU  
  BARZIC
Le Bars
Patronyme breton désignant un chanteur ambulant, un ménestrel, un barde (en breton moderne barzh = poète). Variantes : Le Barch, Le Bards, Le Barh, Le Barse, Le Bart, Le Barth, Le Bartz, Le Barz, Le Barze. Diminutif : Le Barzic.
 
  BASILLE Basille
 : 
Variante de Basile (voir ce nom) surtout portée en Seine-Maritime et dans la Sarthe.
 
  BASLE Baslé
urtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, c'est peut-être un diminutif du prénom Basile. Autre solution : variante de Basley, désignant celui qui est originaire de la commune de Basly (14).
 
  BASSE Basse
Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et la Meuse, ainsi que dans le Sud-Ouest, notamment dans le Tarn-et-Garonne. Dans tous les cas c'est un toponyme, désignant une mare, parfois un petit cours d'eau.

 
BATON
Baton, Bâton
Le nom est surtout porté en Picardie (60, 80) et en Normandie, ainsi qu'en Belgique et dans le département du Nord. On pense forcément au porteur d'un bâton, explication tout à fait plausible. Il pourrait cependant s'agir d'un nom de personne germanique, variante de Betton, Béton, Béthon (voir Betton). Cette seconde explication vaut évidemment aussi pour le nom Batton (Picardie, Lyonnais). Diminutifs : Batonneau (Poitou), Batonnet (Champagne).
BAUDAIRE Baudaire
Le nom est porté dans l'Ille-et-Vilaine. On le rencontre aussi dans la même région sous les formes Beaudaire, Bodaire, Boudaire, Boudère. Diminutif : Boudairon (49). Sens incertain. Il pourrait s'agir d'une variante régionale du nom de personne germanique Baudier.

be BEAU (le) Le Beau
 : Nom porté dans diverses régions de France, notamment en Bretagne. Voir Lebeau pour le sens.
Lebeau
ésigne en principe celui qui est beau (voir Lebel pour le sens), mais on peut aussi penser à un personnage joyeux (voir Lebeault). Très fréquent, le nom est surtout porté dans l'Aisne (variante : Lebeaux).

BEAUMANOIR
Debellemanière
Nom surtout présent dans la Haute-Marne et la Seine-Maritime. Il devrait renvoyer à un toponyme, (la) Belle Manière, de sens équivalent à Beaumanoir (voir Manière pour plus de précisions). Des hameaux portent ce nom dans la Mayenne et la Sarthe.

  BEBIN
Bebin
Nom porté dans l'Ille-et-Vilaine, rencontré également en Haute-Saône. Dans l'Ouest, c'est une variante de Babin (voir ce nom). Pour les Bebin de l'Est, il peut s'agir d'une variante de Bebing, désignant celui qui est originaire de Bebing, commune de Moselle.
 
  BECDELIÈVRE Becdelièvre : Nom rencontré dans l'Ille-et-Vilaine et la Seine-Maritime. La solution la plus simple est certainement la meilleure : celui qui a un bec-de-lièvre. A noter une forme avec particule, de Becdelièvre, surtout portée dans la Seine-et-Marne (également 44, 54).  
BEGOUIN
Bégoin
Le nom est porté dans l'Ouest et en Provence. Variantes : Bégouin, Béguoin. Il devrait s'agir d'un nom de personne germanique (Beguinus dans le cartulaire de Saint-Aubin d'Angers). Voir Béguin et Begin pour d'autres possibilités.
 
  BEL (le) **
Le Bel
Le nom est surtout porté dans le Morbihan. Voir Lebel pour le sens.
 
  BELAN en attente    
  BELLE
Belle
Le nom se rencontre dans le Nord-Pas-de-Calais, mais aussi dans l'Isère, la Drôme et les départements voisins. Dans tous les cas, le féminin de l'adjectif "beau" semble à exclure, et il semble qu'on ait plutôt affaire à un toponyme. Dans la Drôme, l'Isère et l'Ardèche, c'est le nom de plusieurs lieux-dits (Belle ou la Belle). Au nord, on pensera à la commune de Bailleul, dans le Nord (Belle en néerlandais), ou encore à celle de Belle-et-Houllefort (62). À noter que le dictionnaire d'Herbillon et Germain propose, au moins pour la Belgique, un hypocoristique d'Isabelle.
 
BELLENGER
Bellenger
Voir Bélanger pour le sens. Le nom est surtout porté dans la Seine-Maritime et la Somme. Variantes : Bellengé, Bellengez, Bellengier (59, 62).
Béranger
Nom de personne d'origine germanique, Berengari (beren = ours + gari = prêt pour le combat).

BELLOIR
Belloir
C'est dans l'Ille-et-Vilaine et la Mayenne que le nom est le plus représenté. Il s'agit sans doute d'une variante de Bellouard, nom de personne d'origine germanique, Biliward (bili = aimable + ward < wardan = garder). Le patronyme Bellouard se rencontre d'ailleurs également dans l'Ouest (79, 44, 35).

  BENARD
Benard, Bénard
Nom surtout rencontré en Haute-Normandie. C'est une variante de Bernard, due au fait qu'en Normandie et plus généralement dans l'Ouest le r s'est fréquemment amuï devant n.
 
  BENECH
Benech
Rencontré au sud du Massif Central (82), c'est une forme du nom de baptême Benoît. En Bretagne (22, variante Benec'h), c'est le nom populaire de Belle-Isle-en-Terre (sens probable : le lieu au pied de la colline).
 
BERESAI en attente  
  BERANGER
Béranger
Nom de personne d'origine germanique, Berengari (beren = ours + gari = lance). On le rencontre un peu partout en France, mais c'est en Normandie, en Picardie qu'il est le plus répandu, ainsi que dans la Drôme et la Loire-Atlantique.
 
  BERNARD Bernard
Nom de personne d'origine germanique, Bernhard (bern = ours + hard = dur). En tenant compte des naissances depuis 100 ans, Bernard est le second nom de famille porté en France (120.000 naissances environ), juste derrière l'intouchable Martin. Bernad et Bernat sont des formes méridionales, notamment catalanes.

 
  BERGE (le) ** en attente    
BESNARD
Benard, Bénard
Nom surtout rencontré en Haute-Normandie. C'est une variante de Bernard, due au fait qu'en Normandie et plus généralement dans l'Ouest le r s'est fréquemment amuï devant n.
  BESCOND (le) **
BESCONT (le) **

C'est la forme bretonne de vicomte soit, digne d'être comte.

Dans la hiérarchie, au dessosu du roi, le duc est possesseur des terres. Il peut en céder à un comte qui se doit en cas de guerre de payer une armée et se mettre 40 jours à son service. Le comte doit au duc une part des impots prélevés sur ses terres. Le vicomte peut se voir retirer les terres(?) le marquis n'a pas de terre. Il est payé pour défendre les marches, ou frontières. Le baron est un homme de guerre au service du duc, mais n'a pas de terres. Je parle bien entendu de l'origine de la féodalité du duché de Bretagne.

Lucien ROHOU  
  BESQ (le) **
Le Besq
Nom breton porté dans les Côtes-d'Armor et le Finistère. Variantes : Besq, Le Besque. Il correspond à l'adjectif "besk" = écourté, sans queue. Diminutifs : Besco, Le Besco (22), Bescou (29)."
 
  BEUVANT (le) ** Bouvant
Nom porté en Franche-Comté (25, 39), à rapprocher peu-être de Beuvant (76, 22), surnom possible d'un buveur. Bouvant se rencontre cependant en toponymie, mais sans qu'on puisse savoir si le lieu-dit est antérieur au nom de famille : Combe de Bouvant à Raynans (25), bois de Bouvant à Charézier (39), hameau et ruisseau à Châteauvilain et à Succieu (38).
bi BIGOT Bigot
Patronyme très répandu dans l'Ouest (35, 72). C'était le terme plus ou moins méprisant par lequel on y désignait les Normands, d'après leur façon de jurer (bî got = par Dieu, cf l'anglais by God). On trouve de très nombreux exemples de cette acception, par exemple un vers d'un roman médiéval : Ne tollez la terre az Bigoz (= n'enlevez pas la terre aux Normands). Voir aussi Vigot pour d'autres possibilités. Variante bretonne : Le Bigot (56, 22). 

BIHAN (le) **
Le Biannic
Ou Le Bianic. Nom breton surtout porté dans le Côtes-d'Armor. C'est un diminutif de Le Bian, lui-même variante de Le Bihan, surnom d'un homme petit.
 
  BILBILLE   Bilbille
La forme la plus ancienne du nom est Billebille, rencontrée à Bassevelle (77). Son sens est incertain. Le dictionnaire de Dauzat faisait le lien avec le mot "bille", et y voyait le surnom d'un joueur. On envisagera plutôt une forme dérivée de Billebault (voir ce nom), un nom fréquent dans le département voisin de l'Yonne. À noter cependant une autre piste, que seule la généalogie pourrait confirmer : on rencontre en Suisse le nom Vuille-Bille, ou encore Vuille dit Bille, qui semble identique à Billebille (Vuille est une forme courte de Guillaume, Vuillaume)."
 
BINET
Binet
Surtout porté en Normandie, c'est un hypocoristique de Robin, qui est lui-même un diminutif de Robert. Matronyme : Binette. Dérivé : Bineteau (49).
  BITOUS (le) ** Le Bitouzé
Nom porté dans la Manche, qui semble correspondre au breton Le Bitous, Le Bitoux, sobriquet désignant un homme maigrichon (du breton bitous, même sens). Le dictionnaire de M.T. Morlet préfère y voir un composé formé avec bis (deux fois) sur Touzé (= tondu), autrement dit celui qui a été tondu deux fois.
. (nom assurément breton)
14/5/16  
bl BLANDIN
Blandin
Nom très fréquent dans toute la France ou presque. Il s'agit d'un ancien nom de baptême, formé comme Blandine à partir du latin blandus (= flatteur, caressant). Un saint a certainement porté ce nom, puisqu'une localité proche de Coulommiers s'appelle Saint-Blandin.
 
  BLAYE Blay : On rencontre ce nom en Vendée, mais aussi dans les Pyrénées-Orientales et le Vaucluse. Dans la plupart des cas, il s'agit d'une variante du prénom Blaise (rencontrée aussi sous la forme Blai en pays catalan). On peut cependant envisager parfois un toponyme lié au blé (cf la commune de Blay dans le Calvados). Si le nom se rencontre en Bretagne (variantes : Le Blay, Le Blaye), il peut aussi s'agir d'une variante de Le Bleis (= le loup, breton bleiz).    
  BLESVIN en attente
  BLONDEAU
Blondin
Diminutif de Blond (= celui qui a les cheveux blonds). Le nom de famille Blond se rencontre surtout dans l'Ouest et en Artois. Les Blondin sont nombreux dans la Somme et l'Isère. Autres dérivés : Blondael (59), Blondain (71, 42, 23), Blondard (03), Blondat (89), Blondaud (23, 14), Blondaut (71), Blondaux (02), Blondaz (74), Blondeau (59, 71), Blondeaut (71), Blondeaux (59, 76), Blondeel (59), Blondel (76, 80), Blondelle (02, 60), Blondelet (58, 08), Blondelon, Blondelot (77), Blondelu (80), Blondet (36, 87), Blondey (25, 59), Blondez (59), Blondiau, Blondiaux, Blondieau, Blondieaux (59), Blondon (58, 21, 38), Blondot (54), Blondou, Blondy (24, 87).
 
  BLOUET en attente
bo
BOCHER- BOSCHER Boscher : Patronyme fréquent en Bretagne (22) et en Normandie (61). On le rencontre également sous la forme Bosquer, et il semble désigner celui qui habite ou travaille dans la forêt, dans le bois.
  BOHAER (le) **
POHAER (le) **
 Vient de boc'h, le bouc.. Le verbe boc'han signifie aussi caler (un vehicule) Est-ce celui qui menait les chèvres au bouc? Celui qui calait le chariot? Penn boc'h (tête de bouc) est aussi synonyme d'entêté. Donc, peutêtre simplement un cabochard. Lucien ROHOU  
BOISDENAS
Boisdenas
Ou Boidenas. Le nom semble aujourd'hui éteint et était porté dans l'Ille-et-Vilaine. On a visiblement affaire à un toponyme, le bois de Denas ou Denais (voir ce nom), mais je n'en trouve aucune trace. À noter cependant le hameau ou la ferme de Boisdenise à Chavagne (35).

BOISSART en attente  
  BOISTARD
Boistard
Le nom est porté dans le Centre (18, 37, 41). C'est une variante de Boitard (voir ce nom).
 
  BONNET
Bonet, Bonnet
Une certitude, il s'agit d'un diminutif de 'bon', avec le suffixe -et. Deux interprétations sont ensuite possibles. Soit un nom de baptême, dont la popularité est liée à saint Bonnet, évêque de Clermont au VIIe siècle, soit un hypocoristique de bon, désignant un brave enfant, par opposition à Malet. Les deux solutions semblent acceptables. Le nom Bonet, catalan, est surtout porté dans les Pyrénées-Orientales. La graphie Bonnet, de loin la plus fréquente, se rencontre un peu partout, avec une forte présence dans les Deux-Sèvres et, du moins autrefois, dans la Haute-Loire. Matronyme : Bonnette (63).
 
  BONNIEC (le) **
Bonnec
Surtout porté dans le Morbihan, le nom s'écrit aussi Le Bonnec (56), Le Boniec, Le Bonniec (22). Sens incertain. Il peut s'agir d'un dérivé du français "bon". On pensera aussi à un dérivé de Bon, forme régionale du prénom Yvon. Le dictionnaire d'A. Deshayes envisage le mot breton "bon" avec le sens de "torse", et propose un surnom pour un homme trapu."
 
BONISSE en attente
  BONY Bony
Fréquent dans le Puy-de-Dôme (également 12, 69), c'est un diminutif de Bon (voir ce nom). Variante : Bonny.

 
  BORGNE (le) ** Leborgne
Surnom donné soit à un borgne, soit plutôt à celui qui louche (sens plus courant au Moyen Âge), le nom est porté dans la Seine-Maritime et le Nord-Pas-de-Calais.

 
BORNEQUE Bornèque
Nom rencontré dans le Territoire de Belfort et le Haut-Rhin. Variantes : Borneck, Bornecque, Bornègue. Semble désigner celui qui est originaire de Börnecke, nom de localités en Allemagne (deux communes dans le Brandebourg et la Saxe).
  BOSSE Bosse, Bossé
Il s'agit d'un sobriquet appliqué à un bossu. On rencontre surtout ce nom dans l'Ouest (49, 44, 35).
   
BOTCAZO
Bocquého
Nom breton (variante : Boquého) désignant celui qui est originaire de la commune de Boquého ou d'un hameau du même nom à Loudéac, les deux lieux se trouvant dans les Côtes-d'Armor. Le toponyme (Botgadou en 1198, puis Bocahou, Botcazou) est formé du mot "bod" (= résidence) et d'un nom de personne, sans doute Cadou (racine "cad" = combat). Avec le même sens : Botcazou, Botcazo (22), Bocoho (22, 56), et sans doute aussi Boco, lorsque le nom est d'origine bretonne."

BOTTINE Bottin
 : En France, le nom est surtout porté dans les Alpes-Maritimes et le Nord-Pas-de-Calais, mais on le rencontre aussi dans d'autres régions (par exemple en Basse-Normandie et en Lorraine). Il est également présent dans le nord de l'Italie (Vénétie surtout) et en Belgique. Variante : Botin (62). Variante ou matronyme : Bottine (80). Autres formes italiennes : Bottino, Bottini. Diminutifs : Bottineau, Bothineau, Botineau (Essonne, Sarthe, Eure-et-Loir), Bottinelli (Italie, surtout en Lombardie). Diverses explications ont été fournies. La plus vraisemblable est un nom de personne germanique correspondant à la racine "bod" (= messager), à rapprocher de Bodin, Boudin et Boutin (voir ces noms). Pour les formes italiennes, on a aussi envisagé des dérivés du nom "botte" (= tonneau), ou encore des hypocoristiques de Giacobo (= Jacques, Jacob)."
BOUC (le) **
Lebouc
Surtout porté dans la Sarthe et dans l'Orne, présent aussi dans toute la Normandie, le nom fait partie des nombreux sobriquets liés aux animaux rencontrés dans cette région. Il semble plutôt péjoratif, et a dû s'appliquer à une personne sale. Mais, avec les sobriquets, il est difficile d'avoir une certitude.

BOUCHARD
Bouchard
Parfois un sobriquet en rapport avec la bouche ou le bouc, mais il s'agit le plus souvent d'un nom de personne d'origine germanique, Burchardus ou Boscardus, ou d'un toponyme désignant un bois. Nom très fréquent un peu partout, mais surtout en Bourgogne et dans le Lyonnais.
 
  BOUCHER  Boucher
Nom de métier, bien sûr. Une précision cependant : au début, le boucher était celui qui abat les boucs (en fait les chevreaux). Mais, très vite, ce nom s'est substitué à l'ancien maiselier (disparu au XVe siècle) pour prendre son sens actuel. C'et en Picardie que le nom de famille est le plus répandu.

 
BOUCHERIE Mascrier
 : 
Surtout porté en Normandie, c'est une forme contractée de macecrier, machecrier, terme ayant désigné un boucher (variante médiévale de macelier). À noter que le nom "massacre" a la même origine que Mascrier, s'étant d'abord appliqué à la boucherie. Variantes : Le Mascrier, Lemascrier." 
 
  BOUDER (le) ** Bouder, Le Bouder
Nom de famille breton à rattacher au verbe boudal (= sonner du cor, de la trompe), ou encore à la racine boud (= bourdonnement). Il pourrait donc s'agir soit d'un héraut, soit d'une personne agaçante.
. La corne s'appelait Korn Boud en breton; dont acte.

 
BOUEXIC (du) en attente
BOUGEARD
Bougeard
Voir Bougard pour le sens. Le nom est surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine et la Seine-Maritime. 
Bougard
Le nom est surtout porté dans la Sarthe et le Nord. Il correspond au nom de personne d'origine germanique Burghard (burg = forteresse + hard = dur), avec amuïssement du r.
14/5/16
  BOUGUET Bouguet
Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, pourrait être un toponyme avec le sens de terrain sablonneux et mouvant au bord de la mer (sens attesté pour "bougues" en Normandie). Le nom peut aussi être rapproché de "bogue" (enveloppe de la châtaigne) ou être une variante de Bouget (voir ce nom)."
Bouge  vient du gaulois Bolga, signifiant  gonflé  ou  enflé, d'où  la  bourse,  le budget, le bouge,  maison de pauvres, aux  murs de terre, de forme arrondie et enflée. Les Belges en tirent  leur  nom, car gonflés (de colère?) avant  le  combat. Le village de Bougès  en  Saint  Thégonnec  est  ainsi  appelé,  non  pas à cause  des  maisons, mais de  par la forme   arronsie  (enflée)  du relief  à l'endroit où  il  est  établi,  à flanc de colline.  Albert  Deshayes  nous  dit  aussi  que Bouj  vient  du  français  Bouge, terrain  inculte  à  petites  bandes. (?). Le celtique BOLGa signifie sac, poche mais aussi éclair.

 
Lucien ROHOU  
  BOUIN Bouin, Boin
Patronymes surtout portés en Normandie et en Picardie. Ce sont des formes de Bodin, Boudin (amuïssement du d), nom de personne d'origine germanique dérivé de la racine bod (= messager).

 
  BOUQUAY

Rare et porté dans l'Ille-et-Vilaine (variante ancienne : Bouquais), paraît être une variante graphique de Bouquet.


 
  BOURASSE (la) ** en attente    
  BOURDIN Bourdin
Nom très répandu, notamment dans la Sarthe et les Deux-Sèvres. On le considère en général comme un dérivé de l'ancien français "bourde" ("borde") = mensonge, récit destiné à abuser les gens. Il s'agirait donc du surnom d'un menteur. A noter aussi que, dans le Poitou, le mot "bourdin" désigne un âne, mais il faudrait savoir si cette acception remonte au Moyen Âge. De toute façon, vu la grande fréquence du nom, aucune de ces deux solutions ne donne vraiment satisfaction. Il semble plutôt qu'on ait affaire à un nom de personne d'origine germanique qui devrait être Burdinus, dérivé du nom Burdo. diminutifs : Bourdinaud, Bourdineau, Bourdineaud (Limousin, Périgord), Bourdinot."
Une borde, dans le centre du pays est  un corps de ferme. Bourdin en breton signifie lieux fangieux. Il n'a pas généré de nom de famille.

 
 
  BOUREAU Bourreau : Le nom est fréquent dans les Deux-Sèvres et dans les départements du Centre et de la Loire (37, 41, 49). On peut certes y voir un bourreau, mais il faut plutôt en faire une variante de Bourrel (11, 81, 34), qui semble avoir été un nom de baptême au Moyen Âge (voir Borreil). Le rapport avec la bourre ou la bure, souvent mentionné par les dictionnaires spécialisés, ne semble pas convenir, vu la fréquence du patronyme. Variante : Boureau (37, 85, 79).  
  BOURNICHE
Borniche
Nom porté dans l'Aisne et les départements voisins. Variante : Bourniche, également très présente dans l'Ille-et-Vilaine. Sens incertain. Peut-être un dérivé du toponyme "borne", terme ayant désigné une cavité naturelle, puis une source, un ruisseau. À envisager aussi un possible lien avec l'adjectif "borgne"."
 
  BOURRE (le) en attente    
  BOURSTEL à voir    
BOURVA (le) **

 Le premier élément bourc'h, le bourg ne fait aucun doute. C'était un centre de rencontre, et le lieu où habitaient les hommes libres, ayant obtenu le franc alleu. Le bourg n'était pas nécessairement un centre religieux. Va, pose problème. Albert deshayespense à ma = le lieu où, ancien breton supplanté par lec'h.

Bourg Blanc littéralement Bourc'h  gwenn, a généré le nom de famille Bourven, qui peut-être aurait pu donner Bourva.

Lucien ROHOU
  BOUTEFOL Boutfol
Porté notamment dans l'Eure-et-Loir, le nom s'écrit aussi Boutefol. C'est l'un des nombreux surnoms formés sur le verbe "bouter" (= frapper, renverser, pousser), ici mot à mot celui qui frappe le fou. Reste à en comprendre le sens précis.

 
  BOUTELOUP Bouteloup
Le nom est assez fréquent dans la Sarthe et les départements proches (50, 53, 35), on le rencontre aussi en Saône-et-Loire. Surnom probable d'un chasseur de loups, le nom peut aussi être un toponyme (lieu où l'on chasse le loup) : deux hameaux s'appellent Bouteloup, à Varenne-Saint-Germain (71), où existe aussi un bois de Bouteloup, et à Vouvray-sur-Loir (72). Variantes et formes voisines : Boutelou (76), Bouteloux (72), Bouthelou (27), Boutheloup (35, 45), Bouteleux, Boutleux (76, 80, 59), Boutlou (50), Boutloup (72, 77).

 
  BOUTHEMY Boutemy : Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais et l'Ille-et-Vilaine. Variantes : Bouttemy, Bouthemy, Boutmy (on trouve aussi les formes Bouthemin et Boutmin dans l'Ille-et-Vilaine). Sens obscur. Au XIXe siècle Lorédan Larchey (voir bibliographie) pensait à une contraction de Barthélémy. Pour leur part, Dauzat et Morlet y voyaient le verbe "bouter" suivi de l'adverbe "mi" (= au milieu), ce qui n'est pas clair du tout. La meilleures solution pourrait être un dérivé formé à partir du nom de personne germanique Bodo (racine bod = messager)."  
BOUTISSEAU
Boutisseau
Le nom est surtout porté dans l'Eure-et-Loir. Il pourrait s'agir d'un dérivé du moyen français "boutis" (= choc, heurt)."

  BOUVIER  Bouvier
Nom donné à un conducteur de bœufs. C'est un patronymetrès fréquent, notamment dans l'Isère et en Savoie.

 
  BOUYSNAYE en attente    
br
BRARD Brard
 : Forme contractée de Bérard (voir ce nom), le patronyme est porté dans l'Ouest (35, 49, 61, 85). 
 
  BRAY (de)  **
Debray
Originaire de Bray, toponyme très courant notamment en Picardie et en Normandie, qui vient du gaulois braco (= marais), latinisé en bracium. On pensera notamment au Pays de Bray. Variante ancienne : De Braye (De Braÿe).

  BRIAND Briand, Briant
Sauf exception toujours possible, aucun rapport avec l'adjectif brillant. Il s'agit normalement d'un surnom d'origine bretonne, signifiant élevé, haut placé.
Ce nom vient du celtique briga =Bri =éminence, hauteur, et cando = cant = brillant, parfait. Au premier  millénaire, on  disait brigant. Au pays de galle, roi se disait  Bre-en-hin qui a donné ensuite brient-in. Brigant a généré Brian, Brien, Briand, Briend, Briant, brient, Briens. Une peuplade celtique en Grande Bretagne se nommait  les brigantes. Votre définition est donc juste.

 
Lucien ROHOU  
  BRETON (le) **

 Très fréquent en France, le nom désigne celui qui est originaire de Bretagne. C'est dans le Centre-Ouest qu'il est le plus répandu, mais aussi dans le département du Finistère, ce qui ne manque pas d'étonner : quel sens donner en effet au surnom dans une région où tout le monde était breton ? On peut penser à une utilisation comme nom de personne (prénom) : les nom Brito et Britou sont attestés dans le cartulaire de Redon, mais n'y apparaissent qu'une fois chacun. À envisager aussi une opposition Breton/Gall(o). Diminutifs : Bretonnaud, Bretonneau (Charente, Centre), Bretonnel (61, 72), Bretonnelle (59), Bretonnet (45), Bretonnoux, Bretonoux (86, 87). Attention : dans certains cas, Breton peut aussi être un diminutif de Bert (voir ce nom), avec métathèse du r.

Lucien ROHOU  
BRIGAN (le) ** Ce nom vient du celtique briga =Bri =éminence, hauteur, et cando = cant = brillant, parfait. Au premier  millénaire, on  disait brigant. Au pays de galle, roi se disait  Bre-en-hin qui a donné ensuite brient-in. Brigant a généré Brian, Brien, Briand, Briend, Briant, brient, Briens. Une peuplade celtique en Grande Bretagne se nommait  les brigantes Lucien ROHOU
BRETEL
Bretel, Bretelle
Ces deux noms semblent avoir la même origine. On les rencontre surtout dans la Somme, mais on trouve aussi des Bretel dans la Manche, et des Bretelle en Corrèze. On peut penser à un diminutif de Bret (= breton), mais il semble qu'on ait plutôt affaire à des noms de localités : on trouve dans la Somme deux hameaux appelés Bretel (Boismont et Gézaincourt), et dans la Manche le toponyme est très fréquent (hameaux à Couvains, Laulne, Millières, Saint-Sauveur-le-Vicomte). Egalement hameau de la Bretelle à Mondescaut (60). A noter enfin les diverses communes qui s'appellent Breteil, Breteuil ou Bréthel. Le toponyme paraît d'origine gauloise, mais son sens est incertain.

  BRICET Brice, Briche
Nom de baptême fréquent dans le nord de la France. Pour le sens, voir Bris. diminutifs : Bricet, Brichet.
 
  BRIE Bié
On rencontre le nom dans des régions très différentes, soit le Béarn, soit la Brie. En Béarn, c'est une variante de Vié, toponyme ayant le sens de petit chemin. Dans la Brie, il peut s'agir d'un toponyme qui correspond au mot bief (canal apportant l'eau à un moulin), mais aussi d'un ancien nom de baptême, correspondant au latin Beatus (beatus = heureux).
Brie vient du gaulois Briga = éminence naturelle, parfois transformée en forteresse. La brie se disait pago briegio en 632.

 
Lucien ROHOU  
  BRIÈRE Brière, Brières
Nom très courant en Normandie et dans le Centre-Ouest. Désigne celui qui habite un lieu-dit portant ce nom ou qui est originaire d'une localité appelée Brière. Sens du toponyme : lieu où pousse la bruyère. Il existe une commune appelée Brières dans l'Essonne. Variante : Brierre (28). En composition : Brière-Loubry (76), Brière de l'Isle, Brière de la Hosseraye, ce dernier terme évoquant un lieu où pousse le houx.

 
Lucien ROHOU  
  BRIS (le) ** Le Bris
Nom breton. sobriquet désignant celui dont le visage porte des taches (en principe des taches de rousseur). Vient de brizh = tacheté, bariolé.

 
BRISAQUE Brisac : Nom porté dans le département du Nord, à rapprocher de Brisach (67, 57), Brisack (Belgique), Brisacq, Brisacque (59, 62). C'est un nom de localité. On pensera bien sûr à la commune de Neuf-Brisach dans le Haut-Rhin, mais il existe aussi plusieurs lieux-dits ainsi appelés, par exemple le Brisac à Abscon (59), ou Brisac à Richecourt (55).  
BROCHARD
BROCHART
Brochard
Un patronyme très répandu dans l'Ouest (85, 49, 44). On le rencontre sous la forme Brochart en Picardie, où il est plus rare. Vu la fréquence du nom et de la forme voisine Brocard, les explications généralement données (évoquant un broc ou une cruche) ne semblent pas satisfaisantes. Il s'agit en fait d'un nom de personne d'origine germanique, Burcard (burg = forteresse + hard = dur), avec métathèse du r. La forme latinisée Brocardus est attestée en Italie au début du XIIe siècle.

  BROUARD
Brouard
Nom porté dans le Maine-et-Loire (également 28, 36). Variante : Brouart (51, 60, 62). C'est souvent une contraction de Berouard, Berrouard (72, 49), nom de personne d'origine germanique (voir Berouard). Cette transformation est avérée à Somloire (49) en 1846. Autre possibilité, un toponyme : Brouard est un hameau à Lézigné (49), tout comme le Grand et le Petit Brouard à Châteauvieux (41). A noter également Boissy le Brouard à Ramoulu (45). Signification probable : petit bois, bois taillis (du gaulois brogilo).
 
  BROUDER (le) Brouder, Le Brouder : Lorsqu'il est porté en Bretagne, surtout dans les Côtes-d'Armor, c'est un dérivé du breton "broud" = aiguillon, surnom possible d'un bouvier. À noter cependant que "brouder" désigne parfois le taon. Mais il y a aussi des Brouder dans la Moselle, où le nom pourrait correspondre à l'allemand "Bruder" = frère."   
  BROUSAULT en attente    
  BRUCHET  Bruchet
Fréquent dans la Haute-Loire, c'est un toponyme (= lieu où pousse la bruyère, occitan "bruc"). Un hameau s'appelle Le Bruchet dans la Haute-Loire (Monistrol-sur-Loire), le toponyme étant également très répandu dans la Loire et la Drôme. A noter qu'il y a eu aussi des Bruchet dans le Pas-de-Calais, avec un sens qui devrait être différent (diminutif du prénom Brice ?)."
14/5/16  
  BRULE Brulé, Brûlé
Nom courant un peu partout en France (c'est dans l'Aisne qu'il est le plus répandu), évoquant un terrain défriché par brûlis. Evidemment, il n'est pas interdit qu'il s'agisse dans certains cas d'un sobriquet désignant une personne ayant été victime de brûlures

 
BRUN
BRUN (le) **
Brun
Très répandu en France, le nom est surtout porté en Provence et dans la région Rhône-Alpes. Il peut désigner celui qui a les cheveux bruns, mais c'est aussi un nom de personne d'origine germanique, Bruno (racine "brun" = brillant). On le retrouve dans de nombreux noms composés, issus pour la plupart de l'Isère, parfois de l'Ain : Brun-Badon, Brun-Baronnat, Brun-Bellut, Brun-Berthet, Brun-Buisson, Brun-Cordonnier, Brun-Cosme (et aussi Brun-Cosme-Bruni, Brun-Cosme-Bruny, Brun-Cosme-Gazot), Brun-Despagne, Brun-Gailland, Brun-Gazot, Brun-Guinard, Brun-Lafleur, Brun-Murol, Brun-Ney, Brun-Pajot, Brun-Picard, Brun-Prince, Brun-Roudier, Brun-Squitieri."

  BRUNEAU Bruneau, Brunel, Brunet
Hypocoristiques de Brun (voir ce nom), formés avec les suffixes -eau, -el, -et. On trouve les Bruneau surtout dans l'Ouest (53, 49), les Brunel dans le Gard et le Puy-de-Dôme, mais aussi en Normandie et en Picardie, et les Brunet absolument partout, avec cependant de très nombreux porteurs dans le Poitou. Autres diminutifs : Brunau (08, 49), Brunaud (36, 16), Brunault (36, 58, 79), Brunaut (79), Brunaux (59, 55, 08), Bruneaud (24, 33, 36), Bruneault (77), Bruneaut (93), Bruneaux (02, 77), Bruneel, Brunneel (59, Belgique), Bruniau, Bruniaux (59), Bruniot (10), Brunnet (77), Brunot (03), Brunoud (38). Certaines de ces formes peuvent aussi s'expliquer par le nom de personne germanique Brunwald

 
BUGLE (le) en attente
bu
BUSSON
Busson
Diminutif de Busse, nom qui désigne un tonneau en ancien français. Sobriquet s'appliquant sans doute à un tonnelier.
 
  BUISSON
Buisson
Très répandu dans de nombreuses régions de France, notamment le Limousin et le Dauphiné, désigne celui qui habite un lieu-dit le Buisson ou en est originaire. Sens du toponyme : lieu buissonneux, mais aussi lieu où pousse le buis, il est difficile de faire un choix.
 
  BUZULIER (le) ** Est-ce un dérivé de Bulz = beuz  =buis? Albert Deshayes pense que ce nom, localisé en trégor vient de beusell = bouse. Ce serait un ramasseur de bouses, qui après les avoir laissé sècher s'en servait comme combustible (?)  Lucien ROHOU  
C

 

ce ch ci cl co cr cu cy    
  CABON Cabon, Le Cabon
Nom breton porté surtout dans le Finistère. Correspond au français "capon" et au breton "kabon", qui désignent un chapon et, par métaphore, un personnage peureux."
Ce nom vient de Kab = cap = tête. C'est en fait un cabochard.  Cabellic, est celui qui porte un capuchon. Le Kabig est un vêtement marin qui couvre la tête d'un capuchon.. Digabell est un homme sans chapeau.

 
Lucien ROHOU  
  CABUS Cabus
Le nom est surtout porté dans l'Ardèche. On le rencontre sous la forme Cabut en Saône-et-Loire. Sans doute un dérivé de cap (= tête), surnom pour celui qui est têtu ou a une grosse tête. Le nom désigne aussi le chou pommé. Diminutifs : Cabusel, Cabuzel (surtout portés en Picardie).

 
CADOU
Cadou
Surtout porté dans le Morbihan, c'est un ancien nom de personne breton formé sur la racine cad, cat (= combat).
  CAHOUS en attente    
  CAIGNARD Cagnard : Nom porté dans le nord de la France, notamment dans la Somme. Il semble logique d'en faire un dérivé du moyen français "caigne" (= chienne), mais avec un sens précis qui reste à définir. Notons cependant que, au moins depuis le début du XVIe siècle, le mot "cagnard" est attesté avec le sens de paresseux, indolent. M.-T. Morlet propose pour sa part le surnom d'une personne hargneuse, grincheuse. Variantes : Cagniard, Caignard, Cagnart, Cagniart (Picardie, Normandie), Caniard (Ardennes)."   
  CALVEZ (le) **
Calvez, Le Calvez
Nom breton. Il s'agit d'un métier, le charpentier.
 
  CAMPION (le) **
Campion
Nom porté en Bretagne et en Normandie. Pour le sens, voir Champion. Diminutif : Campionnet (71, 25).
Champion
Nom très fréquent dans toute la France. On le trouve notamment dans la Sarthe et la Drôme. Le mot "champion" désignait au Moyen Âge celui qui combattait en champ clos, notamment dans les duels judiciaires (signalons que le sens actuel de champion ne date que de la fin du XIXe siècle, et nous est venu d'Angleterre). Attention cependant, il peut parfois s'agir d'un toponyme : il existe en effet en France de nombreux lieux-dits (le) Champion, (le) Champillon, en principe "le petit champ". Variante picarde : Campion. Diminutifs : Championnat (58, 71), Championnet (51, 79)."
 
CAPITAINE (le)
Lecapitaine
Nom surtout porté dans la Manche. Voir Capitaine pour le sens.
Capitaine
C'est en Bretagne que le nom est le plus répandu (29, 22), on le rencontre aussi dans les Ardennes. Il désigne celui qui était à la tête d'une troupe, d'une garnison (latin capitaneus). Le sens de capitaine de bateau n'est attesté qu'au XVIe siècle mais c'est malgré tout celui que l'on retiendra pour la Bretagne, où l'on trouve les variantes Capiten, Cabiten et Cabitaine. Autres formes : Capitain (21, 35, 64), Capitan, Capitant (Savoie, Dauphiné). On trouve en Italie les formes Capitano, Capitani, Capitanio, Capitaneo (diminutif : Capitanelli).

  CARDON Cardon : Surtout porté dans la Somme et le Nord-Pas-de-Calais, devrait, comme le nom savoyard Chardon, être un diminutifde Richard, dont la forme picarde est Ricard, Ricart. Autres possibilités : lieu où pousse le chardon ou surnom d'homme désagréable, peu avenant.  
CARIBAUD   en attente  
CARON
Caron
Forme surtout picarde de Charron, qui correspond au métier du même nom (fabricant de voitures). A noter cependant que Caron (Charon) était aussi un nom de baptême (voir Chéron).

  CAROT en attente    
  CARREAUX  (des) ** en attente    
  CASTEL Castel, Casteil, Castell : Nom formé sur un toponyme. Il s'agit bien sûr du château. Désigne soit celui qui vivait au château, soit dans son enceinte ou à proximité. Peut aussi désigner parfois des gens originaires d'une commune portant ce nom.    
  CAZRE (le) ** Je ne dispose d'aucun élément, mais il doit se prononcer CAER = beau   ou KARR = rocher . Donc je le cite au conditionnel Lucien ROHOU  
ce CERFICANTE en attente  
ch
CHAIRE Cadière : Nom porté dans le Midi, essentiellement dans le Var et le Gard. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Cadière. Le toponyme est fréquent, mais on pensera surtout aux communes de La Cadière-d'Azur (83) et La Cadière-et-Cambo (30). Sens généralement admis pour le toponyme : lieu où pousse le genévrier cade (Dauzat, Fabre). Autrement dit, malgré ses formes moderne et médiévale (Cathedra pour les deux communes), le toponyme n'aurait rien à voir avec l'occitan "cadièra" = chaise, chaire."  
  CHAMBILLY en attente    
  CHAMPCENEST
Champcenest
Nom rare porté dans la Seine-et-Marne. Autres graphies : Champcenet, Chancenest, Chancenet, Chancenay. Il désigne celui qui est originaire deChampcenest, commune du même département. La graphie la plus ancienne (Campus Genestus, 1154) laisse penser qu'on aurait affaire à un champ de genêts, mais on rencontre quelques années plus tard la forme Campisenes (1164). Le second élément du toponyme devrait être en fait un nom de personne, Genesius selon A. Nègre, Senecius selon Dauzat.
 
  CHALMEL Chalmeau : Nom porté dans l'Yonne ainsi que dans la Mayenne. C'est une forme contractée de Chalumeau, désignant le joueur de cet instrument. Variante : Chalmel (35, 61).   
  CHAMPS (des) **
Descamps, Deschamps
Celui qui habite près des champs, ou qui possède des champs, ou plutôt qui habite au lieu-dit les Champs. Le nom Descamps est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, il est également présent en Belgique (Hainaut) et en Picardie. Quant aux Deschamps, on les rencontre un peu partout en France, mais c'est dans la Seine-Maritime qu'ils sont le plus nombreux.
 
  CHANTEAU en attente    
  CHAOURZ en attente    
  CHAPOTOT  en attente    
  CHAPUIS Chapu
Nom surtout porté dans l'Indre. Désigne celui qui est vêtu d'une chape. Autre possibilité : variante de Chapuis (= charpentier).

 
  CHARDRONNAY en attente    
  CHARDONNET Chardonnet
Fréquent dans le Puy-de-Dôme, désigne celui en principe qui est originaire d'un lieu-dit (le) CHARDRONnet, lieu où pousse le CHARDRON. Autre possibilité : CHARDRON étant parfois un Hypocoristique de Richard, CHARDRONNET peut très bien être un double diminutif de ce prénom.

 
  CHARDRON Chardon : voir Cardon.    
  CHARLES
Charles
Le nom est très répandu dans toute la France ou presque. C'est un nom de personne germanique (vieux haut-allemand karl, karal = homme, mari) latinisé en Carolus, popularisé par le véritable culte rendu à Charlemagne tout au long du Moyen Âge.
 
  CHARON voir CARON  
  CHARPENTIER Charpentier
Il s'agit bien sûr d'un nom de métier dont le sens est suffisamment clair. Notons cependant que le latin carpentarius signifiait charron, mais le sens actuel est attesté dès le VIIIe siècle. Très fréquent en France, le nom se rencontre surtout à Paris, dans l'Aisne et dans la Marne. diminutifs : Charpentreau, Charpenteau (85), Charpentron (16, 79).
Il est issu du celtique CARPENTARIos, le fabricant de CARPENTos. Ce dernier a généré le gaulois carbanton puis le latin cerpentum, char de guerre avec des montants en osier.

 
Lucien ROHOU  
  CHARVET Charvet
Caractéristique du Dauphiné, c'est une variante de Calvet, Chauvet, sobriquet appliqué à un chauve. Formes voisines : Charvat (26), Charvaz, Charve, Charvoz, Charvin (73), et sans doute Charvy (03).

 
CHASTAING
Chastang
Porté dans le Cantal, la Corrèze et la Lozère, c'est un toponyme évoquant le châtaignier (occitan "castanh"). Variantes ou formes similaires : Chastain, Chastaing, Chastaingt, Chastan, Chastand, Chastant, noms tous rencontrés dans la partie septentrionale du domaine occitan, depuis la Dordogne jusqu'à la Drôme."

  CHASTELEN en attente    
  CHASTELIER
Châtelier, Chatelier
Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Châtelier, le Châtellier, le Chastelier, toponyme très courant en France (du latin castellare, dérivé de castellus = château). C'est dans la Loire-Atlantique et en Vendée que le nom de famille est le plus répandu (variante : Châtellier).
 
  CHENEST en attente    
  CHENU
Chenu
Surnom donné à celui qui a les cheveux blancs. Le nom se rencontre surtout dans l'Ouest (85, 61 notamment). Variantes : Chenut (19, 55), Chenus (25).Diminutifs : Chenuel, Chenuet (44 notamment), Chenuat (18).
 
  CHEREL  Chereau, Cherreau
Nom surtout rencontré dans le Centre (45, 58, 72). On trouve aussi plus à l'Ouest la variante Cherel. Il s'agit d'un nom qui désignait en ancien français un chemin carrossable, et donc celui qui habitait près d'un tel chemin. A noter qu'il existe dans la Sarthe un village appelé Cherreau, dont pourraient être originaires les porteurs des patronymes  Chereau et Cherreau.

 
  CHERHAL

en attente

   
  CHERIER Cherrier
Plutôt rencontré dans le Centre, ce nom est une variante de Charrier, qui a sans doute le sens de charretier.
   
  CHESNIER Chesnais
Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Chesnais, toponyme évoquant un bois de chênes. Le nom de famille est fréquent dans l'Ouest (35, 56, 72). Avec d'autres terminaisons : Chesnaie, Chesnaies (44, 72), Chesnay (41, 72), Chesnaye (49), Chesnayes (72), Chesnet (41, 86, 37), Chesney (74, 14), Chesnier (72, 49), Chesnoy (45, 62), Chesny (41, 22).

Chénier
Le nom est surtout porté dans le Cher et la Sarthe (variante : Chesnier). Il désigne celui qui habite un lieu-dit "la Chénière", "le Chênier" ou en est originaire. Sens du toponyme : bois de chênes. À noter par exemple le hameau du Chênier à Précy (18)."

 
  CHEVALIER Chevalier
Voir Cavaillé pour le sens. C'est l'un des cinquante noms les plus répandus en France, l'un des dix premiers si l'on ajoute la variante Chevallier.

Cavaillé, Cavaller, Cavailler, Cavalier
Issu du latin populaire *caballarius, le nom désigne un chevalier. Il convient cependant de préciser que les chevaliers médiévaux n'avaient qu'un très lointain rapport avec ceux de la Table ronde, qui représentent plus une image idéalisée que la réalité. Qui sont nos cavaliers ou chevaliers ? Au départ des mercenaires auxquels les seigneurs confient la garde de leurs donjons et, sans doute, la collecte des redevances auprès des paysans. Plus tard, à partir du XIIe siècle, la chevalerie deviendra un ordre auquel on accèdera par le célèbre adoubement, qui transforme le cavalier en noble. Mais, dans le royaume d'Aragon, on continue à attribuer au cavalier un rang inférieur au noble dans la hiérarchie sociale. Le nom de famille peut correspondre à cette définition, ou bien être un sobriquet moqueur, ou encore désigner celui qui était au service d'un chevalier.


 

Le bas-latin Caballus vient du gaulois caballos (id celtique CABALLos = cheval hongre). C'est un grand cheval utile au combat. A l'origine, il servait plus de cheval de trait que d'animal monté. Voici ce que j'écrivais chez Jean Tosti à propos du nom  irlandais Ahern:
L'étude a atteint un niveau ou il est difficile de trouver les bonnes références. Je vais donc citer J Monard (dictionnaire du celtique ancien) et Jacques Lacroix (les noms d'origine gauloise)
Caballos = cheval hongre et caballina = pouliche
MARCas ou MARCos = cheval entier MARCa = jument
en langue gauloise on trouve caballos, épo, cassica, mandu,marca,veredus cassica = jument "le bas latin caballus supplante le latin classique equus, mais parait provenir du gaulois caballos" caballos est plutot  un cheval de trait et rocaballus  un grand cheval. Il a généré le français cheval mandu = petit cheval de trait (latin mannus = poney) marca  selon Pausianas était un autre nom de cheval chez les celtes vorêdos = coursier le nom le plus courant chez les gaulois était epo (Atepomaros = le grand cavalier) le celtique MARCACos = cavalier, comme le breton Marc'her, écrit parfois marquer.
Queffellec désigne peut être la bécasse, mais en vieux breton, c'est aussi le cavalier (de ceffyl que l'on prononce Keffil)

Lucien ROHOU
  CHEVIN en attente    
  CHOMARD
Chomard
Le nom est porté notamment dans l'Isère et la Loire. Rencontré aussi sous la forme Chaumard (84, 89), c'est un toponyme ayant le sens de jachère, enclos non cultivé (ancien français chaumart). Avec le même sens : Chomarat, Chomat (42).
 
CHOQUET
Choquet
Le nom se rencontre notamment en Picardie. Il pourrait s'agir d'un droit (en français soquet) prélevé sur les vins, et donc du surnom donné à celui qui percevait ce droit. Autre possibilité : un nom correspondant au verbe choquer (= heurter), surnom qui aurait été donné à un bagarreur. C'est peut-être enfin un toponyme désignant un lieu où l'on trouve des souches.

ci CINTIER  en attente    
cl CLAIRAY en attente  
CLAUDON Claudon
Dérivé du prénom Claude, le nom est fréquent en Lorraine (54, 88).
 
  CLECH Le Cleach
Ou Le Cléach. patronyme assez répandu dans le Finistère. Il désigne un sonneur de cloches (clec'h, pluriel ancien de kloc'h = cloche). Variantes : Le Cleac'h, Le Cleac h, Le Clec h, Le Clec'h, Le Clech.
Cette version, bien que plausible, est improbable. Le celtique CNUCCo a généré le breton Knec'h ou Kenerc'h, qui lui-même a évolué en Créac'h, puis Cléac'h et enfin Clec'h.. Il signifie colline, hauteur, butte. Ma définition pour un tel toponyme est Village auquel on accède par par une forte pente.

 
Lucien ROHOU  
CLEMENT
Clément, Climens
Nom de baptême (latin Clemens = bon, pacifique). Plusieurs saints ont porté ce nom.
CLERMONT
Clermont
Originaire de Clermont. Le seul problème, et il est de taille, c'est qu'il y a des dizaines de Clermont en France !

  CLOTEAUX en attente    
co COADOU (le) **
Le Coadou
Egalement Coadou, Lecoadou. Ce nom breton est un toponyme avec le sens de 'petit bois' (diminutif de coat).

COATMEL en attente    
  COCU  Cocu
Nom surtout porté dans le nord de la France (60, 80) et en Belgique, mais on le trouve aussi dans le Centre (18). Désigne-t-il ou non un mari trompé ? Difficile de répondre avec certitude. L'étymologie est le latin cuculus (= le coucou), qui était déjà employé comme terme injurieux pour désigner un amant adultère (d'après l'habitude du coucou d'aller pondre ses oeufs dans un autre nid), ou encore un amoureux transi. Le sens de mari trompé n'est attesté qu'à partir du XVe siècle, ce qui ne veut pas dire qu'on ne l'ait pas utilisé auparavant, bien sûr. Amant adutère ou mari trompé ? Le choix est délicat, et je me garderai bien de trancher.

 
  COCX en attente    
  COLLET Collet
Vraisemblablement un Hypocoristique de Nicolas, formé par aphérèse. Le rapprochement avec col (aux deux sens principaux du terme) n'est cependant pas à exclure, mais paraît plus rare. C'est en Bretagne (22) que le nom est le plus répandu, mais on le trouve dans bien d'autres régions. Variante : Colet (88).

 
  COLLIN  Colin, Collin
Un des nombreux Hypocoristiques formés à partir du nom de baptême Nicolas. On trouve beaucoup de Collin dans la Haute-Marne et de Colin dans la Meurthe-et-Moselle.

 
  COMMANCHAIL en attente  
  COMPAGNON
Compagnon
C'est dans la Saône-et-Loire que le nom est le plus répandu. On le rencontre aussi dans le nord de la France (variante : Compagnion). On peut hésiter entre le sens le plus courant aujourd'hui (ami, camarade), déjà attesté au moyen âge, et celui de membre d'une compagnie civile ou religieuse (on pensera notamment aux artisans). Le nom se rencontre aussi en Italie du Nord (Frioul). Toujours en Italie, on trouve les formes Compagnone, Compagnoni, ou encore Compagno (Sicile), Compagni, et leurs diminutifs Compagnino et Compagnini.
 
  COMPTE (le) en attente    
  CONAN
Conan
Surtout porté dans le Morbihan, c'est un vieux nom de personne breton formé sur le mot "kon" (= chien et par métaphore guerrier). Plusieurs chefs et un saint bretons ont porté ce nom. Variantes : Connan, Connen. Dérivés : Conanec, Conannec, Connanec."
 
  CONSTENTIN en attente    
  COQ (le) ** Se dit Quilliec en breton. Coq (Kog) peut désigner un cuisinier (cuisine = Kegin), mais aussi un monticule (du celtique CNUCCo) néanmoins, ce peut être un emprunt au français Lucien ROHOU  
Le Coq
Le nom est très répandu en Bretagne. Variante : Le Coq. Ce devrait être le plus souvent un surnom lié au coq (breton "kog"). À noter cependant que Le Gonidec estime que le mot "kok" a certainement désigné un cuisinier autrefois."

 
CORBIERE Corbière : Fréquent dans le Tarn et plus généralement en Languedoc, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Corbière, toponyme très répandu évoquant des montagnes ou des collines généralement calcaires, avec une végétation de garrigue. Le rapprochement fait avec le corbeau (corb) pour expliquer l'étymologie du mot est très douteuse. Il vaut mieux envisager une racine pré-indo-européenne *korb, qui a dû désigner des lieux montagneux. Variante : Corbières (81, 82).
  CORRE (le) ** Le Corre
sobriquet breton désignant une personne toute petite (corre = nain).

 
  CORROLLER Corroller
Nom breton rencontré aussi sous les formes Corroler, Coroler, Coroleur, Coroller, Corolleur, Le Coroller, Le Corroler, Le Corroller. Emprunté à l'ancien français caroleor, il désigne un danseur, éventuellement un noceur
Le celtique CORos, le gaulois Koroll, ont le sens de cercle. On  effectuait  jadis une  ronde pour danser  d'où l'attribution de ce nom.

 
Lucien ROHOU  
  COTTREAU en attente    
  COUILLARD
Couillard, Couillaud
Le nom paraît désigner celui qui a de grosses couilles (latin coleus = sac de cuir, dont le pluriel neutre colea avait déjà ce sens). On trouve des Couillardun peu partout en France (mais surtout dans le 18 et le 76). Quant aux Couillaud, ils se rencontrent presque tous dans le 44. A noter cependant que le terme 'couillard' a été parfois employé de façon injurieuse (équivalent de l'actuel 'couillon'). Enfin, au Moyen-Âge, le couillard était une arme offensive, sorte de gigantesque catapulte.
 
  COURTE en attente    
COUTURIER
Couturier
Il s'agit bien sûr d'un métier, mais attention : rien à voir en principe avec la couture. Le nom, très fréquent dans la région lyonnaise, désigne en effet un cultivateur, le tenancier d'une couture (du latin cultura). Fréquent comme toponyme, le mot couture avait le sens de terre cultivée.

  COZ (le) ** Coz
Nom porté dans le Finistère, qui signifie le vieux, l'ancien (breton kozh). diminutifs : Cozic, Cozigon, Cozigou.

 
  COZANET (le) ** Cozanet
Nom de famille breton (29). C'est un diminutif de Cozan, lui-même formé sur Coz (nom donné à celui qui est vieux, au plus ancien de la famille).

 
  COZIC
Coz
Nom porté dans le Finistère, qui signifie le vieux, l'ancien (breton kozh). Diminutifs : Cozic, Cozigon, Cozigou.
 
COZIGOU Voir Coz
  COZMEUR De Kozh  = vieux et meur = puissant (gaulois maro = grand)  Nom antérieur à l'an mil car l'ajectif Kozh  précède  le  nom. On doit pouvoir l'interprèter par «a été puissant» Lucien ROHOU  
cr CREPIN Crépin : Nom de baptême d'origine latine (Crispinus < Crispus = crépu). Les saints Crépin et Crépinien, tous deux cordonniers, furent martyrisés à Soissons en 287. Au Moyen Âge, le nom était souvent donné dans des familles de cordonniers. Le nom de famille est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais et la Somme. Variante : Crespin (44, 48), dont la forme rouergate est Crespy ou Crespi (ce dernier nom étant aussi d'origine italienne). Diminutifs : Crépineau, Crépineaud (85), Crépinel (50), Crépinet (70, 58)    
CRESPEL Crispiels : Nom flamand (avec s de filiation), sobriquet désignant une personne frisée (latin crispus). Autres formes rencontrées en Belgique : Crispel, Crespel, Crispeel(s), Chrispeels, et aussi Crépez (également présent dans le Nord).  
  CREZE en attente    
  CROCQ (le) **
Ducrocq
Nom très fréquent en Normandie et en Picardie. Variantes : Ducroc, Ducroq. Désigne celui qui est originaire d'une localité ou habite un lieu dit appelés le Croc(q). Sens du toponyme : petite butte, petit coteau. Il existe une commune appelée Le Crocq dans l'Oise.
 
cu CUZIAT (le) ** en attente    
cy CYREDE en attente    
D

 

de di do dr du
DAGUENET Daguin : Patronyme surtout porté dans l'Ouest (44, 53) et dans l'Yonne. C'est un nom de personne d'origine germanique, Dagwin (dag = jour + win = ami), présent à plusieurs reprises dans le Polyptyque d'Irminon sous les formes Dagoinus et Daguinus. Diminutifs : Daguinot, Dagueneau (58), Daguenel (22), Daguenet (72).  
DAGUIN
Daguin
Patronyme surtout porté dans l'Ouest (44, 53) et dans l'Yonne. C'est un nom de personne d'origine germanique, Dagwin (dag = jour + win = ami), présent à plusieurs reprises dans le Polyptyque d'Irminon sous les formes Dagoinus et Daguinus. Diminutifs : Daguinot, Dagueneau (58), Daguenel (22), Daguenet (72).

  DALERON en attente    
  DANIEL Daniel
Nom de baptême popularisé par le prophète Daniel, qui vivait à la cour de Nabuchodonosor, puis de Balthazar, et avait le don d'interpréter les rêves. Il fut jeté à deux reprises aux lions, mais ceux-ci s'éloignèrent de lui et ne le dévorèrent pas, ce qui fut considéré comme un signe de Dieu. Le nom vient de l'hébreu daniyy'el (= Dieu est juge). C'est en Bretagne et en Normandie que ce patronyme est le plus répandu.

 
DANIOU
Denion
Nom surtout porté dans la Loire-Atlantique, où l'on trouve aussi la forme plus rare Denio. Il s'agit d'une variante de Danion, Danio, diminutif breton (56) du nom de baptême Daniel. On trouve aussi en Bretagne les variantes Daniou, Danioux.

  DANTEC  (le) ** Dantec
Nom breton, généralement considéré comme un sobriquet désignant celui qui a les dents longues.

 
  DAUJON en attente    
  DAURAY en attente    
  DAUVIGNON en attente    
  DAUXERRE Dauxerre
Rencontré aussi sous la forme Dauxere, le nom est surtout porté dans le Centre (45, 41). Il semble désigner celui qui est originaire de la ville d'Auxerre, mais il existe des hameaux portant ce nom à La Chapelle-Aubareil (24) et à Moureuille (63).

 
anciennement autessioduro de aut = établissement et duro = cours d'eau. Donc établissement sur la rivière. Autre nom Autricum Lucien ROHOU
DAUVERGNE
Dauvergne
Désigne celui qui est originaire d'Auvergne. Le nom se rencontre dans des régions très diverses. C'est dans la Saône-et-Loire qu'il est le plus répandu. Il pourrait s'agir dans certains cas d'une déformation de Duvergne (originaire d'un lieu où pousse l'aulne).
  DAVID David
Ce roi et prophète biblique vainqueur de Goliath a vu son nom adopté par les chrétiens comme nom de baptême. Il signifie au départ le bien-aimé (hébreu dawidh).

 
  DAVY Davy
Variante de David (voir ce nom) fréquente dans l'Ouest (22, 44, 49).

 
de DEBARGE en attente    
DEBU Debu : Surtout porté dans l'Eure-et-Loir, désigne celui qui est originaire de Bû, commune du même département.  
  DECOMBET Combet : Diminutif de Combe (voir ce nom) surtout porté en Savoie.    
  DEFORGE Deforge : Originaire d'un lieu-dit (la) Forge. Le nom de famille est fréquent dans la Meuse et la Vienne. Variante : Deforges.  
  DEHM Demmel
Porté en Alsace-Moselle, le nom est rare en France, plus fréquent en Allemagne. Deux possibilités principales : soit une variante de Dehmel, forme courte de Thomas (également écrite Döhmel). Soit le bavarois "Demmel", désignant un noceur, un amateur de bonne chère. Le dictionnaire Duden (voir bibliographie) évoque une troisième possibilité : Dehmel est aussi un diminutif de Dehm (forme courte du nom de personne Dietmar)."

 
  DELAMARRE Delamare, Delamarre
Un nom caractéristique de la Normandie, désignant celui qui habite près d'une mare, où qui est originaire d'un hameau portant ce nom.

 
  DELANOE  Delanoë
Egalement Delanoé, Delanoe. Nom porté dans l'Ouest (35, 44, 53, 22). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Noë, toponyme très répandu qui a le sens de prairie humide, lieu marécageux (celtique *nauda). Variantes : Delanou, Delanoue, Delanous, Delanoux (49).

 
DELAULNE
Delaulne
Variante rare de Delaune, portée notamment dans la Marne et dans l'Ouest (53, 35). Quant aux Delaune, ils sont nombreux en Normandie (76) et dans le Centre (36). Désigne celui qui habite un lieu-dit l'Aulne ou qui en est originaire.

  DELAUNAY Delaunay
Celui qui habite près d'un bois d'aunes, ou encore originaire du lieu-dit Launay, qui a le même sens. C'est dans la Seine-Maritime que le nom est le plus répandu. Variantes : Deaunai (37), Delaunais (44), Delaunet (21), Delauney (50, 76), Delaunois (59, 62, 02), Delaunoit (59), Delaunoy (77, 59), Delaunnay (79, 53).

 
DELORME Le nom désigne celui qui habite près d'un orme, ou qui est originaire d'une localité appelée l'Orme. C'est dans la région lyonnaise qu'il est le plus répandu (42, 69, 71).
  DEME à voir    
  DENIER
Aboudaram
Egalement Aboudharam, Aboudarham. Le nom, porté par des juifs venus de l'Oranais ou du Maroc, signifie en arabe l'homme au denier, peut-être le surnom d'un monnayeur.
 
  DENYS
Denys
Variante de Denis (voir ce nom) surtout présente dans le Nord-Pas-de-Calais, les Ardennes et la Belgique, mais qu'on peut aussi rencontrer un peu partout en France. La variante Deny se rencontre plutôt en Lorraine. Matronymes (ou variantes) : Denyse, Denyze. Diminutifs : Denyset, Denysot.
 
  DERIENNIC en attente  
  DERRIEN Derrien
Patronyme breton (29), ancien nom de baptême correspondant au vieux breton Dergen (= de haute lignée). Variantes : Dérian, Dériand, Derrian, Derriand, Derriant (56), Dérien (29, 35). diminutifs : Derriano, Dériano (56), Derriennic, Dériennic (22).
Der, deroff, derv qualifient  le chêne. Ici cependant, Der a la valeur de TO au sens de très grand, d'où la définition que vous donnez.

 
Lucien ROHOU  
DESAULT  en attente
  Des RUES à voir    
  DEUTCH en attente    
  DEVIN Devin
Le nom est porté en Belgique (une trentaine de familles) mais surtout en France, où il est assez fréquent (62, 59, 02 surtout). Apparemment, il s'agit d'un surnom attribué à un sorcier ou à un rebouteux, comme il y en avait tant dans les villages. Les noms Devinaud, Devineau (Ouest) devraient en être des diminutifs.

 
di DIFFART  en attente    
DIGACHER (le) ** en attente    
  DINAHET

 Vient du verbe nach = refuser, et di pour accentuer. Le participe dinachet est celui que l'on a refusé, ou recusé. (L'époux non accepté par la belle famille? Pourquoi pas?) Celtique NACATo, = dénier, refuser, recuser.

Lucien ROHOU  
  DIOLEN en attente    
  DION Dion
Deux solutions sont généralement proposées par les dictionnaires : 1. Un ancien nom de baptême, Didon, venant du germanique Thiodo, Diodo (= peuple). 2. Un toponyme très fréquent en France, évolution de Divonus, qui vient lui-même du celtique *devos (= dieu). Le nom est surtout porté dans le Loiret, l'Indre et le Cher. Un exemple relevé dans la Mayenne montre en outre qu'il y a eu parfois confusion entre Dion et Guion (voir ce nom). La même confusion se rencontre au Québec, où Guyon devient Dion au début du XVIIIe siècle

 
  DIRAISON (le) **  Est un emprunt au français déraison. Lucien ROHOU  
do DONEMUS en attente    
  DOPPLER
Doppler
Également écrit Dobler, Dopler, le nom est surtout porté dans le Haut-Rhin. Il peut désigner celui qui joue aux dés (moyen-haut-allemand "topelen" = jouer aux dés). Autre possibilité : un dérivé du mot "tobel", qui a désigné une gorge, une vallée encaissée. À noter que le nom de famille est mentionné dès 1292 à Haguenau sous la forme Doppeler (cité par Bahlow, voir bibliographie)."
 
dr DRAPIER
Drapier
Le nom désigne un marchand ou un fabricant de drap. Il est surtout porté dans le Pas-de-Calais et dans l'Oise. Variantes : Drapié (59), Drapied (57), Draper (66, 56), Drapper (56), Drappier (54, 88).
 
DROITE  (la) **
Ayman
Nom de personne arabe qui signifie 'très heureux, béni'. La racine est y.m.n (= la droite, le côté qui porte chance). Dérivé : Aymani. Variantes : Aïman, Aïmane.

  DRONIOU  Le celtique TROUGos = miséreux, homme de rien, a généré le gaulois drongos = fantassin. Drong ou drogn signifie troupe. (id en vieil irlandais). Droniou est doncsynonyme de fantassins, troupe. Lucien ROHOU  
  DROUARD Drouard, Drouhard
Sans doute un nom d'origine germanique, *Droghard (drog = combat ? + hard = dur), ou bien un dérivé de Drogo (voir Drouet). On trouve le nom Drouard surtout dans la Somme et en Lorraine (54). Les Drouhard se rencontrent dans le Doubs et la Saône-et-Loire. On trouve aussi ces deux noms dans l'Ouest. Autre forme : Drouart (80, 59, 62).

 
  DROUET
Drouet, Drouot
Ces noms sont généralement considérés comme des diminutifs de Droue, qui correspond au nom de personne d'origine germanique Dreue ( < Drogo, nom de sens obscur qui semble avoir un rapport avec la guerre. M.T. Morlet le rattache au verbe driugan = entrer en campagne, en vieux-haut-allemand triogan = conduire la guerre avec ruse). A envisager aussi, au moins pour Drouet et sa variante Druet, une aphérèse d'Androuet, diminutif d'André. Le nomDrouet est surtout porté en Bretagne et en Normandie, tandis que Drouot se rencontre le plus souvent dans l'Est.
 
  DROUILLARD Drouillard
Nom porté en région charentaise et dans le Bordelais. C'est un toponyme désignant un bois de chênes (drouille, du gaulois *drull). Il existe plusieurs hameaux appelés Drouillard en Gironde, mais on les trouve le plus souvent au pluriel, et ils peuvent avoir été formés à partir du nom de famille. On notera en particulier à Marcillac les Drouillards des Chaumes et les Drouillards des Bois.

 
du DUBOIS  Dubois
L'un des dix noms les plus portés en France. Désigne celui qui habite près du bois, ou encore dans le bois, ou tout simplement au lieu-dit le Bois.

 
DUBREUX en attente
  DUC (le) Leduc, Le Duc : Voir Duc pour le sens. Le nom Leduc est surtout porté dans les départements du Nord et de l'Aisne. Variantes : Leducq, Leducque, Leduck. La forme Le Duc est surtout bretonne (29).    
  DUCHENE Duchêne, Duchesne : Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Chêne, toponyme très fréquent évoquant un chêne remarquable ou un bois de chênes. Le patronyme se rencontre dans presque toute la France (sauf le Sud), notamment en Normandie, dans les Vosges et en Haute-Savoie. Variantes : Duchenes, Duchenne, Duchesnes.   
  DUCROY en attente    
  DUEDAL Duedal : Porté dans les Côtes-d'Armor, le nom de famille est composé de l'adjectif du (= noir) et du nom dal (= front) reliés par l'adjectif possessif E. Autrement dit 'noir son front', sobriquet dont le sens n'est pas d'une grande clarté. De la même façon, le nom Duegain signifie 'noir son dos' (variante : Dugain).   
  DUFOAY en attente    
  DUFOIX Dufoix
Le nom est surtout porté dans l'Eure-et-Loir. Variantes : Dufoi, Dufois. Désigne celui qui habite un lieu-dit "le Foi(x)", toponyme qui devrait évoquer le hêtre (cf. l'ancien français "foiel" = hêtre)."

 
  DUFRUST en attente    
  DUGOURD en attente    
  DUHAMEL Duhamel
Désigne celui qui habite un lieu-dit le Hamel (le hameau, par opposition au village). Le nom de famille est très répandu en Picardie. Variantes : Duhameau, Duhameaux, Duhamelle, Duhammel. Diminutif : Duhamelet.

 
  DUPONT Dupont, Dupond
Contrairement à certaines idées reçues, ce n'est pas le nom le plus porté en France (il n'arrive qu'en vingtième position à peu près). Son sens ne pose aucun problème : originaire du lieu-dit Le Pont, ou personne habitant près du pont.

 
  DUPUIS Dupuis
Celui qui possède un puits ou habite près d'un puits. Nom très fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais.

 
  DURAND Durand, Durant, Duran
L'un des patronymes les plus courants. Il s'agit d'un nom de personne, vraisemblablement d'origine germanique, mais très tôt latinisé en Durandus, considéré comme un dérivé du verbe durare (= durer), avec le sens de endurant. La forme Duran est le plus souvent espagnole.

 
  DUTAY en attente    
  DUTEMPLE
Dutemple
Le nom a surtout été porté dans le Nord-Pas-de-Calais, la Vienne et l'Ille-et-Vilaine. Il désigne celui qui est originaire du Temple, nom de quatre communes et de plusieurs hameaux. Signification la plus fréquente : commanderie ou dépendance de l'ordre des Templiers.
 
  DUVAL Duval
Désigne celui qui est originaire du lieu-dit le Val (= la vallée, le vallon). C'est l'un des noms de famille les plus répandus en France, notamment en Normandie. Avec le diminutif  "vallet", sont formés les noms Duvallet (76, 27), Duvalet (87, 27, 76), Duvaleix, Duvaley (24)."

 
  DU (le) ** Nom breton rencontré notamment dans le Finistère-Nord. C'est un sobriquet s'appliquant à celui qui a les cheveux ou le teint noirs (breton "du" = noir). Avec le même sens : Duff, Le Duff (graphie en moyen breton). Diminutifs : Le Duic, Le Duigo, Le Duigou (56)."  

Petit lexique (depuis Généanet)

Amuïssement Amuïssement (ou Contraction) : Phénomène par lequel une consonne ou une voyelle cessent d'être prononcées dans un mot. On parle aussi de contraction. Ex : Garau > Grau.
Sobriquet Sobriquet : Surnom familier, le plus souvent moqueur.
Hypocoristique Hypocoristique : Forme familière et affectueuse d'un nom, créée par dérivation (Bon > Bonet) ou par aphérèse (Antoine > Toine), ou par les deux à la fois (Antoine > Antoinette > Toinette).
Aphérèse Aphérèse : amputation de l'initiale d'un nom. Ex : Antoine > Toine. Si cette amputation est due à une erreur de compréhension, on parle plutôt de déglutination.
Matronyme Matronyme : Nom de famille transmis par la mère. Ex : le nom Fabre est un patronyme, mais Fabresse est un matronyme.
Toponymie Toponymie : Etude des noms de lieux ou toponymes.